Michigan avenue. Devant nous, une femme traverse à pas rapides, enveloppée dans un manteau noir, les cheveux tirés, la tête baissée, cachée par un foulard et d’épaisses lunettes de soleil. Derrière elle, son garde du corps, la veste ostensiblement ouverte sur son holster, l’arme chromée bien visible, une oreillette à l’oreille, ne lâche pas des yeux sa cliente. Impossible de savoir qui était la jeune femme : à peine le temps de les voir qu’ils avaient disparu, comme une image dans un rêve, une vision fantasmée de l’Amérique.
En arrivant devant le John Hancock Center, nous avisons sur le côté l’entrée de la Cheesecake Factory, un restaurant situé au rez-de-chaussée de la tour, et moi je ne résiste pas à un cheese-cake. Il est midi, nous n’avons pas déjeuné, et il nous faut de toute façon prendre des forces pour grimper les 94 étages qui nous séparent de l’observatoire (certes, oui, en ascenseur). Par chance, il y a peu de monde, et nous pouvons profiter pleinement de l’endroit et de son ambiance tamisée art déco du meilleur effet. Les hamburgers, délicieux, auraient largement pu suffire à nous rassasier, mais j’ai dit mon goût pour le cheese-cake, et cheese-cake il y eut… Allez vous lever après ça et reprendre comme si de rien n’était le cours de votre journée !
Prendre de la hauteur nous fait du bien et la vue depuis l’observatoire est fabuleuse. Nous y restons un bon moment, jouant avec les écrans tactiles fort bien conçus qui permettent de nous situer en temps réel grâce à des webcams et des cartes interactives, prenant beaucoup de photos, nous reposant enfin autour d’une table et d’un café, Chicago sous nos pieds quelque chose comme 340 mètres plus bas.
Une photo par jour : 212 — Serveur au restaurant Cheesecake Factory de Chicago
Fragments d’un voyage : Chicago, octobre 2013
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