Livres

En matière de road trip, c’est souvent le style qui fait la différence entre les histoires trop formatées et les jolies découvertes. Le style et la capacité à faire parler les silences entre les mots. Philippe Castelneau ne manque ni de l’un ni de l’autre. Son écriture, limpide, sobre, directe, dit l’essentiel sans fioritures. Ses personnages sont épurés, ses dialogues économes. Le désert n’autorise pas les futilités. L’ambiance est onirique, presque mystique ; l’intrigue minimale, l’envoutement maximal. — Alain Rollat

L’appel de Londres est à la fois géographique et musical : au prétexte d’une visite de quelques jours, Philippe Castelneau élabore un journal de ses déambulations londoniennes. Mais les villes que l’on arpente sont, comme souvent, nappées de souvenirs, et l’écriture se mélange aux récits de l’enfance, de l’adolescence, au saut dans le vide de l’âge adulte. À l’instar d’un certain Docteur bien connu des amateurs de séries télé britanniques, Philippe Castelneau sonde le temps et l’espace, invoque Dylan Thomas et Sid Vicious, croise Alan Moore et les Beatles, se souvient d’Oscar Wilde et des Smiths. La ville elle-même est une errance : arpenter Londres et c’est Tokyo qu’on revoit, c’est Paris qu’on respire, Manchester qu’on fredonne. Philippe Castelneau s’approprie les codes de Publie.rock et se sert à son tour de la musique et de la culture pop comme d’une langue pour se raconter lui, en creux, avec pudeur et élégance, dans un voyage sincère, vivant. — Guillaume Vissac


Autres livres :


Ouvrages épuisés :

LE DÉSENCHANTEMENT (nouvelles) — 2019
Seize textes, tour à tour noirs ou fantastiques, microfictions ou nouvelles, et toujours la même obsession : comment vit-on aujourd’hui dans un monde aux repaires fluctuants, quand c’est la loi du marché qui régit jusqu’au plus intime ? On se résigne, jusqu’à perdre ce qui nous reste d’humanité.

Qui connaît le travail fictionnel de Philippe Castelneau saura retrouver comment il explore ici la même frontière autobiographique, en ce qu’elle est si riche de signes qui valent pour la communauté et ce que tous nous portons, bien au-delà de nous-mêmes et du parcours de chacun – rock, politique, voyage, villes… (François Bon)

LA GRAMMAIRE DU CHAOS (novella) — 2014, NL éditions
Jeune femme sans problèmes, Camille Desjardins voit sa vie basculer lorsqu’elle rencontre le mystérieux magicien Amalbert. Un monde nouveau s’ouvre à elle, un monde aux possibilités infinies, mais le chemin qui y mène est semé d’embûches. Le bien et le mal ne sont pas toujours là où l’on croit et il lui faudra déjouer de nombreux pièges pour atteindre à l’illumination. Aidée d’Adam, qui l’aime en secret, Camille part à la recherche d’un savoir qui la dépasse, au travers de ce récit initiatique et kabbalistique qui, en révélant des secrets enfouis depuis la nuit des temps, est aussi l’histoire d’un amour impossible.

VOTRE PROFIL PLAÎT DÉJÀ BEAUCOUP (Comédie) — 2013, NL éditions
Après une déception amoureuse, Étienne se laisse convaincre par son ami Manu de s’inscrire sur un site de rencontre. Les aventures d’un soir, drôles ou pathétiques, succèdent aux histoires sans lendemain, laissant notre héros de plus en plus perplexe, jusqu’au jour où il fait la connaissance de Juliette. Mais Juliette est une femme libre qui refuse de s’engager, et il lui faudra jouer de persévérance pour la convaincre de lui laisser une chance. Dans le même temps, Flore entre dans la danse, et si Flore aime Étienne, lui aime Juliette en secret.

Ce livre m’a bouleversé tellement il est réussi ! Sans prétention, avec sensibilité (et non sensiblerie), est très bien décrit l’état d’esprit d’un homme qui tente de trouver l’amour via un site de rencontres ! Ce cocktail drame/humour/romance/tranches de vie n’en fait ni trop ni trop peu. Pas de caricature, d’excès, juste de la sincérité, de l’émotion, du cœur et ses turpitudes. À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT ! (Fnacbookeur — Livraddict)


Ouvrages collectifs :


Revues :

Splash Page, Scarce, SWOF, L’Écran Fantastique, Yuma, Fantask, etc.
Depuis l’été 1984, quand Yvan Marie a bien voulu publier mon premier article dans les pages du superbe SCARCE n° 7, et jusqu’en 2006, j’ai (avec plus ou moins de régularité) collaboré à plusieurs revues professionnelles ou semi-pro : articles, interviews et traductions, sur les comics principalement, et le cinéma fantastique.

De juin 1996 à février 2000, j’ai créé et animé un fanzine consacré aux comics, au rythme de parution erratique, distribué aléatoirement et gratuitement : SPLASH PAGE. Si l’aventure était empreinte d’amateurisme, j’en garde un très bon souvenir, au moins pour les rencontres qu’elle m’aura permis de faire.