Les Basement tapes de Dylan sont ressorties ces jours-ci en version intégrale, et les bandes tournent en boucle chez moi et dans ma voiture sur le trajet du travail et retour.
Fascination pour cette époque dans la vie de Dylan, période transitoire des années Woodstock (le lieu, pas le festival), de 66 à 69, grosso modo, et par lesquelles, peut-être, je reprendrais dans quelques semaines le No Direction Home, sous une forme déjà évoquée dans l’atelier de François Bon cet été.
Sortie également en France cette semaine des carnets de Ian Curtis, dont il est brièvement question dans L’appel de Londres. Trop d’idées toujours en suspens qui sont venues se greffer au projet pour terminer aujourd’hui le chantier, ça se poursuivra encore quelques jours. Après, un temps de pause pour laisser monter la pâte, et ce sera la relecture, avant l’étape suivante : pas de publication en ligne dans l’immédiat, mais l’envie d’essayer d’autres choses avant d’aller plus loin.
De passage à Paris en début de mois, j’ai encore toutes les photos prises au Père-Lachaise à trier. Manque de temps, et ça ne va pas s’arranger avec le mois de décembre dans le viseur : en librairie, Noël, ça laisse peu de répit pour autre chose.
Deux livres, tiens, en ce moment sur ma table de nuit, qu’on ferait bien de poser au pied du sapin cette année : Fragments du dedans, de François Bon, chez Grasset : son cosmos du dedans en 154 fragments, dit la quatrième de couverture. Un extrait, au hasard, à la lettre R, Rouler : « Ce qu’il y a de bien dans conduire une voiture, c’est que l’immédiat remplace la destination. Sinon on s’ennuierait. Ça vaut probablement pour bien d’autres pratiques, voire même la composition d’un livre. » Moi, ça me parle fort. L’autre livre, c’est La longue route de sable, de Pasolini, qui ressort, illustré des photographies de Philippe Séclier, aux éditions Xavier Barral. Superbe carnet de voyage à travers l’Italie des années 50.
Du temps, cela dit, j’en trouve, en n’allant peu ou pas sur les réseaux sociaux ces dernières semaines, fatigué de ce cirque un peu vain, et pourtant, seul lien possible avec des amis autrefois perdus de vue, et des rencontres précieuses qui n’ont pu se faire que là. D’avance, pardon à ceux-là, et tant pis pour les autres. Je ne dirais pas, pour reprendre le titre d’un livre du camarade Crouzet, que j’ai débranché, mais à tout le moins, j’ai décroché.
Photo : Londres, octobre 2014
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