Étiquette : François Bon
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François Bon — Société des amis de l’ancienne littérature (Tiers Livre éditeur)
Quelle arme ce serait, si on pouvait imaginer détourner les messages officiels, et y insérer au contraire la poésie, la colère. « Ce n’est pas, comme tu crois, un chemin de faible. » Ainsi s’exprime un des personnages qu’on croise dans ce recueil. Cette phrase, dite « avec cette langue comme curieusement issue du XVIIe siècle », on l’imagine assez…
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été 2019 | pousser la langue
Pousser la langue, c’est peut-être ça aussi : faire tomber les murs ; ouvrir sur les espaces sauvages qu’on feignait de ne pas voir en nous. L’atelier d’écriture en ligne de François Bon revient. 15 propositions étalées sur 3 mois. un travail sur la langue elle-même : Pousser la langue au vif, augmenter notre degré de…
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arriver | tout un été d’écriture
L’aérogare, portes automatiques, voies circulaires, escaliers, escalators, lobby, baies vitrées, plantes vertes. Derrière les vitres le tarmac, le ballet des avions. Les douanes. Zip-zap des fermetures éclair. Passeport biométrique. Couloirs sans fin. Tapis roulants. Chariots à bagages. Personnel de maintenance. Hôtesses. Micro. Cabine crew. Boutiques duty-free. Salles de prières. Salon. Salles d’attente. Ici, le lieu…
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révélation | tout un été d’écriture
Un jour, j’ai senti vibrer la ville ; je l’ai sentie vivante. À la manière de Jack Hawksmoor, le personnage fictif imaginé par Warren Ellis, je me suis senti lié à la ville. Aux villes. Les villes tentaculaires, chargées d’histoire(s). Un lien viscéral, organique : sitôt dans la ville, je me lance dans les rues au hasard,…
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mise en questions | tout un été d’écriture
Revenir. Visiter les lieux d’autrefois. La ville est vivante. Les souvenirs se sont fossilisés. La ville s’est transformée sans nous attendre. Y retourner quand même. Fouiller sans cesse. Archéologue sans autres outils que le mental et une feuille de papier. Pas même une feuille. Un traitement de texte. Retranscrire l’incertain en virtuel. Se confronter à…
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caméra temporelle | tout un été d’écriture
South Kansas Avenue. JC Penney. Une fois par mois, quand il touchait son argent de poche, il venait ici, au rayon menswear du grand magasin. A. et A. venaient avec lui, ravies d’avoir sous la main un garçon soucieux de sa garde-robe. À Noël, alors que le soir tombait, ils aimaient remonter l’avenue illuminée jusqu’au…
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paysage, 5 fois | tout un été d’écriture
Le Capitol se détache dans la nuit, sur Jackson Street, au fond de la 9e. À l’angle de la 9e et Kansas Avenue, en face de la Core First Bank & Trust, une vieille horloge en fonte à quatre faces marque 8 h 33. Toujours, ici, de larges avenues. Kansas Ave., une deux-fois-deux-voies, séparées par un terre-plein…
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lanterne magique et 1ère cuisine | tout un été d’écriture
Tout un été d’écriture, 3ème cycle : intensités, immersions lanterne magique Andy Warhol. Elvis, deux fois. Moi, deux fois. Un singe, un robot, un tigre. William Blake. Alan Moore. Singe en bronze du Ghana. Robot mécanique en métal, tôle et fer blanc agrafé. Tigre de papier : the tiger, écriture manuscrite. Cadre noir. Nemo, Promethea.…