L’aérogare, portes automatiques, voies circulaires, escaliers, escalators, lobby, baies vitrées, plantes vertes. Derrière les vitres le tarmac, le ballet des avions. Les douanes. Zip-zap des fermetures éclair. Passeport biométrique. Couloirs sans fin. Tapis roulants. Chariots à bagages. Personnel de maintenance. Hôtesses. Micro. Cabine crew. Boutiques duty-free. Salles de prières. Salon. Salles d’attente. Ici, le lieu avant le lieu. Le lieu de tous les possibles. Le lieu où le temps s’étire à l’infini, au gré des impatiences et des jetlags. La vie en time-lapse. La vie en stop-motion. Fast forward. Stop. Play. Rewind. Play again. Joue encore… Et encore. Un dollar en poche et le cœur gros. Étranger en transit. Embarquement. Le hublot plutôt que le couloir. Toujours les papillons au ventre au moment du décollage. Frisson intérieur. Petit plaisir secret. Du ciel à perte de vue. Du bleu traversé de nuages. Jet-stream. Légère turbulence. Les plaines du Midwest parfaitement dessinées 6000 mètres plus bas lorsque l’avion commence sa descente. À perte de vue, des champs impeccablement tracés. Figures géométriques. Vert clair, foncé, brun, jaune. Figures rondes ou carrées. Des rectangles. « Prepare for landing ». Trains sortis. Touchdown. Spoilers. Inversion de poussée. L’avion avale la piste. Se stabilise. Parking. Passerelle. Couloirs. Dehors, l’odeur des pins.
Tout un été d’écriture #27. Texte écrit dans le cadre de l’atelier d’écriture proposé par François Bon sur le tiers-livre : « construire une ville avec des mots. » Tous les auteurs et leurs contributions à retrouver ici.
(et toujours les vidéos de François Bon sur ses chaines youtube et Vimeo).
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