Le matin tôt, à Séville, j’aimais sortir me promener dans le barrio de Santa Cruz encore désert. J’allais ainsi m’asseoir sur un banc place doña Elvira pour écrire. En chemin, je m’arrêtais saluer la statue de Don Juan place de los Refinadores, et place Alfaro je croisais plusieurs fois des chats qui semblaient vivre là.
L’arrosage automatique avait inondé les allées, et l’un des matous avait trouvé abris dans une haie, quand l’autre, que j’avais déjà vu la veille, se tenait dans ce qui formait comme une belle cage en fer forgé, dont il s’échappa pour venir se faire caresser, sitôt qu’il me vit. Quelqu’un, tout près, avait déposé des morceaux de viande crue. Au même titre que les ruelles, les statues et les places, ces chats faisaient partie du quartier, et le quartier prenait soin d’eux.
Séville, Espagne — juin 2014
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