Partir à l’aventure, carnet du jour
Disparaître immobile
Réchauffer un moment les frissons sur la peau
Reste la route de nuit
Le voyage qui avale l’obsession
Photo classée, quelques notes et il faut partir
Remplacer le marteau par un souffle
Le matin compte encore
Le temps finira par finir
Le bleu, parfois le blues
La musique déserte quelques souvenirs portables
Besoin de vieux récits
Quatre Stones et risque maximum
Toujours quatre démons tranchants
Ébauches d’épisodes avalés
Je veux déjà noter les rêves
Je veux juste une messe, un abri
L’enfer est fait de ces textes qui viennent du cœur
J’aime les jeux d’écriture (pas comptable, mais littéraire), les cut-ups, l’écriture automatique, les libres associations d’idées. Je pensais à cela en lisant hier soir la proposition d’écriture à partir d’un texte de Jacques Roubaud que donne François Bon sur son site (les ateliers d’écriture sont des expériences magiques, les propositions de François Bon sur tiers livre sont un trésor), et je me suis souvenu avoir noté l’autre jour des bouts de phrases qui me venaient en regardant le Wordle généré à partir de l’url de mon blog.
Simplement mis en forme (arbitrairement en vers non rimés, mais il ne s’agit pas nécessairement d’un poème), et en supprimant quelques redondances, le texte, qui m’a paru s’écrire seul, brosse pourtant un portrait qui pourrait être le mien, comme un portrait-robot.
Une photo par jour : 319 Robots – mars 2014 / Projet 52 épisode 18
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