Demande à ceux qui ont enfoui leurs réticences sous le trottoir : nos rêves nous conduisent en enfer, nous glorifions la nuit tant on a mal au jour. Les cauchemars s’adressent à l’âme de ceux qui inventent la route, seuls, submergés de désirs déglingués qu’on retrouve au matin, hésitants.
L’humanité se perd, moi je chante le changement allongé dans ma nuit mentale, nos bouches enlacées de tendresse dans la solitude de nos yeux perdus dans le vague. La route danse parfois, la route secrète où s’avance le verbe, garce résolue qui toujours, toujours ira plus loin que nous. On est seul sur la route, baigné dans la lueur des phares qui font coucher la vie. Qu’importe la démence, nous sommes des enfants fous couronnés de détresse, la folie au fond des yeux c’est le génie de Dieu, notre abstraction commune.
Et dire que dehors, c’est déjà la fin du monde.
La musique dans l’autoradio : Anouar Brahem – Impossible Day (album Souvenance) http://www.anouarbrahem.com/fr/
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