Étiquette : open road
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There goes my everything
J’ai parlé cette nuit avec Elvis Presley. Je lui ai dit : Elvis, tu as dû voir passer du monde, ces derniers temps. Tes chansons nous ont été données pour combler un besoin d’amour. Seulement, personne ne s’intéresse vraiment à la musique. J’affirme, moi, qu’il y a une plus grande vie que celle qu’on nous promet.…
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Night clubbing
Je me suis levé pour danser, et on a commencé à boire. Après un certain temps, mon ami déclara : il ne te revient pas d’épuiser les possibles. Cette parole, tu l’as entendue de ma bouche, j’ai fait, et il a ricané. Porté par la musique, il s’envola sur la piste au milieu des danseurs ; une…
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L’homme au mojo triste (pour Jim Morrison)
La vie réelle s’étire en longs après-midis passés à ne rien faire. Je vais de motel en motel, l’ennui est mon royaume et l’avenir a comme un air mutant. À minuit, à l’heure où dansent les morts avec des filles nues dans la boue, je sers aux hommes-chiens leurs repas de sang frais. Ma tristesse…
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La dévorante manière
Je creuse ma douleur, mon soleil noir, ma dévorante manière. À minuit, les ombres de la forêt portent haut ma chanson. La lune est mon désespoir et mon unique lumière, mon ambition blessée d’étoile vive. Je laboure l’abattement des jours faux, je crie dans le vide dans l’obstination des mots à ne plus vouloir se…
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Le corps maigre ruine d’étoffe
Paris en 1984 nous nous trainions par terre sans trop savoir pourquoi, la peau pâle, le corps maigre ruine d’étoffe, ignorant que nous étions vivants quand nos princesses mouraient l’une après l’autre. L’habitude ténue des jours laids portait la découverte sans importance, nous n’aimions plus que l’apport singulier des calmants vagues dans nos veines coincées…
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La route de nuit
Demande à ceux qui ont enfoui leurs réticences sous le trottoir : nos rêves nous conduisent en enfer, nous glorifions la nuit tant on a mal au jour. Les cauchemars s’adressent à l’âme de ceux qui inventent la route, seuls, submergés de désirs déglingués qu’on retrouve au matin, hésitants. L’humanité se perd, moi je chante le…
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Rêve de Providence
Musique Lilac Flame Son / Texte Philippe Castelneau
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Depuis la fenêtre arrière
Ces temps-ci, j’ai l’impression de vivre dans ma voiture, toujours sur la route. La route, parfois ce sont des moments de joie, souvent des moments de replis nécessaires, mais d’autres fois, la route de nuit, c’est l’angoisse au ventre, l’histoire qui se répète et l’indicible douleur au bout. Il faut bien faire face, pourtant. Et…