Étiquette : cut-up
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Ode à LA
Les voilà, les raisons du déclin de Los Angeles. J’ai toujours pensé que c’était vrai. Selon de nombreuses sources dans le quartier, des lézards vivent dans les égouts de LA. Des hommes et des femmes lézards qui sortent la nuit pour aller boire un verre dans les bars du centre-ville ou danser à La Cita.…
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L’homme au mojo triste (pour Jim Morrison)
La vie réelle s’étire en longs après-midis passés à ne rien faire. Je vais de motel en motel, l’ennui est mon royaume et l’avenir a comme un air mutant. À minuit, à l’heure où dansent les morts avec des filles nues dans la boue, je sers aux hommes-chiens leurs repas de sang frais. Ma tristesse…
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Les ondes gravitationnelles
Mes grandes mains élastiques fondent sous le regard de ton œil magnétique. Je m’enivre à une vitesse étourdissante de l’électrique infini de tes reins, mais tu n’es jamais précisément là dans la bascule de nos vies accélérées, et c’est à peine si tu te souviens de la courbure du temps. Je marche principalement par oscillations,…
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Je rebats une dernière fois les cartes
J’étais enfant quand tout a commencé. J’ai traversé des eaux terribles pour retourner chez moi, ma chair a été dissoute sous une pluie acide, mes membres dispersés, mais mon âme est restée intacte, mélancolique. Pour me protéger de vous, je me suis fabriqué une créature d’argile qui vit à l’intérieur de moi. Quelqu’un d’autre désormais…
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La langue vive
La langue vive s’efface, les couleurs des notes s’affichent en surfaces courbes. Les paroles ne sont plus des ordres. Les sons se mêlent au corps, le cœur suffoque et je cours dans la perspective des mots. Le remords disparait dans la musique de nuit. Photo : Pic Saint-Loup – janvier 2016
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La bonne fortune automatique
Plus tard, la bonne fortune automatique ravivera la mémoire du chaos, mais aujourd’hui nos rêves s’égouttent au fil des heures en fin de semaine. La musique des amants est une sentinelle qui nous sert en pâture le sens de la métamorphose et nos vies dépravées sont à des années-lumière de nos corps véritables. La nuit,…
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La dévorante manière
Je creuse ma douleur, mon soleil noir, ma dévorante manière. À minuit, les ombres de la forêt portent haut ma chanson. La lune est mon désespoir et mon unique lumière, mon ambition blessée d’étoile vive. Je laboure l’abattement des jours faux, je crie dans le vide dans l’obstination des mots à ne plus vouloir se…
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La naissance d’une étoile
Ce sont les étoiles, les étoiles tout là-haut qui gouvernent notre existence.— William Shakespeare (Le roi Lear) Je regarde la ville endormie tandis que ton corps gazeux animal fait danser les planètes autour de mon cœur d’étoile. La lune balayée par les vents est un astre noir. La nuit disparait en lambeaux arrachés à d’autres…