La nuit tombe sur moi, je me laisse emporter par le son d’un violon, la musique sourde du hautbois. Des heures passées à attendre le sommeil, à guetter contre toute attente tes pas dans l’escalier, des heures passées, une vie qui défile, des regrets, les jours perdus à courir, le temps qui passe et toi qui fuit.
La mélancolie me prend et ne me lâche plus, elle accompagne la douce mélodie que jouent les instruments, elle me serre le coeur et je l’embrasse, je m’abandonne à sa torpeur, je glisse, je tombe, un puits sans fin de sentiments à moitié dits, de peines ravalées, de souffrances et de pleurs.
La nuit tombe sur moi, et toi, tu n’es pas là.
Exercice d’écriture improvisée à partir d’un morceau de Maurice Ravel (Pavane pour une Infante défunte – Orchestre Philharmonique de Lille, dir. Jean-Claude Casadesus (P) Harmonia Mundi 1980)
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