En ce moment, je photographie en noir et blanc. C’est-à-dire que lorsque je fais mes photos, je les visualise mentalement ainsi. De même, j’ai réglé l’écran de mon Sony pour un affichage monochrome, et j’ai paramétré Lightroom pour appliquer une conversion en N & B à l’importation.
Le noir et blanc n’est pas une possibilité, envisagée après coup, c’est un choix délibéré, fait en amont. Et ça change, je crois, ma façon de photographier.
Ces derniers temps, aussi, je ne photographie plus qu’en mode Manuel (j’ai aussi désactivé l’autofocus), non pas parce que j’estime tout à coup que c’est la seule façon qui vaille, mais parce que c’est la plus formatrice. Mais je vais vous confier un secret : c’est d’une facilité enfantine. Mais c’est peut-être aussi parce que pour mon projet de livre sur la photo, je potasse pas mal de vieux manuels d’appareils argentiques et qu’on y trouve des explications d’une simplicité confondante, dont feraient bien de s’inspirer tous ceux qui rédigent les manuels d’aujourd’hui.
Depuis quelques années déjà, je suis le blog David Bosman, avec qui je partage certains centres d’intérêt. J’aime surtout sa façon de voir et de dire les choses, sans prétention aucune, avec sincérité et souvent avec une petite touche d’humour bienvenue. Ces temps-ci, David a pas mal réfléchi à sa pratique de la photographie de rue, et ce qu’il dit ici, ou l’exemple de Thomas Leuthard qu’il donne là, m’ont beaucoup fait réfléchir à mon tour.
C’est après l’avoir lu que j’ai fait ces photos, au plus près de mon sujet, naturellement et sans hésitation, et bien sûr, comme j’étais parfaitement à l’aise, personne ne m’a prêté attention.
photo : Roissy-Charles-de-Gaulle, mars 2015.
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