Levé tôt chaque matin, la journée commence par un peu de lecture. À côté du fauteuil, posés sur l’une des enceintes de la chaine hi-fi, il y a les livres en cours de lecture et ceux à lire ensuite. Il n’y a pas celui du soir, qui traine dans la chambre, ni ceux qui sont dans la liseuse, que je lis la journée. Et quand je m’assois dans le fauteuil, il y a tout autour de moi les bibliothèques qui débordent et les piles posées dessus de tous ces livres encore à lire. C’est comme un doux vertige, et je pourrais finir ma vie ainsi, à lire dans une bibliothèque, dans une course contre la montre perdue d’avance, une tentative d’épuisement du monde par la lecture.
Je suis au mitan de ma vie, et je me tiens encore debout, un livre à la main ; j’ai survécu à l’éclipse solaire du 11 août 1999 et à Paco Rabanne, au bug de l’an 2000, aux prédicateurs et à leur fin du monde de décembre 2012 : le temps, peut-être, joue en ma faveur.
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