« Photographier en riant », c’est ainsi que Bernard Plossu défini sa pratique de la photographie avec des appareils-jouets, Agfamatic et autres Instamatic. Je ne sais pas si un iPhone peut être considéré comme un jouet — en tant qu’appareil photo, il a quelque chose du polaroid, et on parle maintenant de phonéographie pour en désigner la pratique —, c’est en tout cas un outil ludique, toujours disponible au fond de ma poche.
Partant de la nouvelle de Richard Brautigan « Qu’est-ce que tu vas faire de 390 photos d’arbres de Noël ? », Gaétane Laurent-Darbon et Pierre Ménard, via publie.net, ont lancé un appel à photographier des sapins de Noël abandonnés dans la rue au lendemain des fêtes de fin d’année. C’est un soir, en janvier dernier, que j’ai pris la photo de « mon » sapin, et je n’avais pour le faire que mon téléphone portable sous la main. C’est une photo de rien, la photographie d’un instant « non décisif », pour citer encore Plossu, et je trouve amusant que cette photo soit ma première photo publiée.
Il y a quelques jours est sorti Lendemains de fête, un ouvrage collectif reprenant un certain nombre de ces photos (dont la mienne), en regard de contributions de plusieurs auteurs (François Bon, Mathieu Brosseau, Mitch Cullin, Jean-Marc Flahaut, Arnaud Maïsetti, Pierre Ménard, Eric Pessan, Thomas B. Reverdy, Joachim Séné, Pascal Simon, Lucien Suel, et Thomas Vinau).
Un tumblr reprenant toutes les photographies est accessible ici, le livre, disponible au format numérique, est téléchargeable là et ne coûte que 3,99€.
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