
Londres, 1967. Trois garçons, une fille, quatre musiciens d’horizons différents réunis par un manager qui ambitionne de faire d’eux un supergroupe. Si l’époque, le contexte nous sont familiers, l’auteur se joue des clichés du roman rock. Les archétypes sont là : conflits d’égos, drogues, groupies. On y croise Bowie, Lennon, Cohen. D’autres encore. On connait la chanson, croit-on, mais voilà : dans sa dernière partie le récit bascule dans le merveilleux, l’envers surréaliste de l’histoire, dont a peut-être négligé les indices.
Au lecteur de les retrouver, ainsi que les références aux précédents livres de Mitchell. À lui de décider si finalement c’est un étonnant roman d’apprentissage qu’il vient de lire, ou un conte fantastique. Dans tous les cas, ce récit de 750 pages le hantera longtemps.
(article paru dans le Midi Libre du dimanche 3 juillet 2022)
Utopia Avenue, de David Mitchell (éditions de L’Olivier) — 752 pages — 25€
Traduit de l’anglais par Nicolas Richard
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