Les Vases communicants ont lieu chaque premier vendredi du mois. Aujourd’hui, un échange de textes avec Nolwenn Euzen, écrits en partant d’une phrase prélevée sur le site de l’autre. Chaque texte s’accompagne d’une image originale.
Les textes de Nolwenn ont été publiés dans plusieurs revues et anthologies, et un livre, Présente, est paru en 2007 aux éditions L’idée bleue.
Elle tient un blog, La fonction minuscule, où elle propose de « petits objets non identifiés à destination de la lecture », bijoux littéraires qui tiennent parfois du poème, parfois du journal, d’autres fois du jeu (ainsi des « textes-minutes », publiés par programmation automatique à 19h01 chaque jour). Toujours, c’est un immense plaisir de lecture.
(pour suivre son actualité, c’est ici).

Aller chercher celles que j’ai sur le dos, un peu lourdes pour moi. Feuilletées en plis dans l’ossature. Jamais le tour possible, jamais de suite. Une masse, mouvements floutés aussitôt qu’une saisie formule. La parole contrôlée à chaque escale sans qu’on sache pourquoi. Sans risquer d’offusquer un rond devant un carré. Papier buvard des houles, des rejets, des calots . Une phrase rassemble jusqu’à trouver un temps l’accord. Ressemble, chaque portion nous regarde. Elle réussit le temps de sa longueur. Le vrac ralentit. Cette trace à gros traits parce qu’il faut bien commencer par un trait . Petit plongeoir dans les choses inconnues. Mots à directions contigües, ramifiées. Toute la géométrie à étudier sans qu’on ait jamais fait le tour. A vif : tant pis. Déglingués, à bosses. Particules en cavale. Les paroles dans leurs tissus fripés. Quand on ouvre, l’imagination rattrape au vol, drap plié ordonné. Rapports, perspectives. Le pronom s’affale, étanche. Les verbes prennent les choses au sérieux. Il est question de vivre. Les plans renforcés promettent. En haut c’est la panique. L’été en 360 degrés vers le crépuscule et l’aurore différée. Flambée.
Texte et image : Nolwenn Euzen
Mon texte à partir d’une phrase de Nolwenn est à retrouver ici.
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