Ce sont les étoiles, les étoiles tout là-haut qui gouvernent notre existence.— William Shakespeare (Le roi Lear)
Je regarde la ville endormie tandis que ton corps gazeux animal fait danser les planètes autour de mon cœur d’étoile. La lune balayée par les vents est un astre noir. La nuit disparait en lambeaux arrachés à d’autres latitudes.
Laisse-moi te raconter l’histoire de la centaine d’astronomes grecs qui s’étaient rassemblés au chevet de la naine blanche amoureuse d’un nageur mort. Ses lèvres apposées sur son enveloppe elliptique formaient des vœux célestes à la périphérie de l’hiver.
Ton exil se fragmente en rayons d’or. Je suis un automne égaré au milieu des nuages qui tracent dans ton ciel d’été. Je me console de mon émoi dans l’accrétion des poussières en masse rose au seuil de ta constellation. Je possède ma propre lumière, et la fusion solaire contracte mon point gravitationnel afin que tu m’aimes encore.
Photo : Menton, le cimetière marin, juillet 2015
Une étoile : Aquila RA 20h22m30s D 02°22’42″
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