Étiquette : enfance
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vers un écrire film, #02 | « j’ai trois souvenirs de films »
Yerres, hiver 1976 L’ancienne école primaire était située en haut de la rue Cambrelang, à l’angle de la rue René Coty. La plupart du temps, l’un ou l’autre de mes parents me déposait devant l’école en voiture, mais parfois j’y allais à pied, et je coupais en passant par le parc de Beauregard derrière la mairie,…
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Du lieu, 5 – Les escaliers
L’ascenseur étroit, en bois, dans sa cage en fer forgé aux arabesques art nouveau, il suffisait d’en entr’ouvrir l’un des battants intérieurs pour provoquer l’arrêt entre deux étages et que s’offrent à mon regard d’enfant des perspectives nouvelles : vue plongeante sur le niveau inférieur, vue à hauteur de chien sur le palier supérieur ; je restais…
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Saint-André-de-l’Europe — du lieu, 4 | Bergounioux lieu public
Passé le porche, on longeait à toute vitesse la nef par le bas-côté. Quelques fidèles, deux ou trois, quelle que soit l’heure et le jour, assis face à la croix s’indisposaient parfois des rires étouffés ou des éclats de voix, des pas précipités qui résonnaient, sourds, dans l’édifice ; parfois, un sacristain levait un sourcil vaguement…
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La rue de Saint-Pétersbourg — du lieu, 3 | à chacun sa rue Vilin
La rue de Saint-Pétersbourg commence place de Clichy. Florence, Turin, Bucarest, Moscou, on voyage aussi à travers les rues adjacentes. Un peu de la Mitteleuropa, un peu de l’Orient-Express. 490 mètres plus bas, le périple se termine place de l’Europe. Le restaurant Hippopotamus qui, tout en haut sur le trottoir de droite, fait l’angle du…
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L’échappée belle — du lieu, 2 | le mouvement, mais sans verbe
Août 1975. La famille presque au complet réunie pour un repas dominical. Les grands-parents, la fratrie, les oncles, tantes et cousins, neveux et nièces, 15 ou 20 personnes peut-être, la table dressée dans le jardin depuis le matin, à l’ombre du cerisier. Bientôt midi, son frère en chemin, la campagne, routes désertes, le voilà sur…
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L’invisible trésor
Le récit de nos maigres exploits, les genoux griffés de l’enfance, les visages croisés, les sourires effacés, les photos jaunies, les joies et les peines qui s’ajoutent et se soustraient sans but à mesure que s’égrènent les années, la poussière soulevée par nos pas hésitants, le presque rien de nos jours qui confère la force…