Catégorie : cut-up
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La naissance d’une étoile
Ce sont les étoiles, les étoiles tout là-haut qui gouvernent notre existence.— William Shakespeare (Le roi Lear) Je regarde la ville endormie tandis que ton corps gazeux animal fait danser les planètes autour de mon cœur d’étoile. La lune balayée par les vents est un astre noir. La nuit disparait en lambeaux arrachés à d’autres…
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Le doux pressentiment
À chacun de mes pas, j’avais le doux pressentiment d’être un fou dans la nuit. Je voulais être moi, j’accélérais les sensations : je m’endormais à l’expérience. Depuis je veille sur une mythologie intime dont le monde ne sait rien. Je contemple mes erreurs. Je vais par les jardins, l’imagination fonde mes jours. Des intuitions oubliées…
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La détresse insolite
La détresse insolite, l’insomnie au compte-gouttes c’est l’éternité dépassée, c’est un fil directeur qui ne se voit pas. Ici, sur cette terre, je n’ai que faire du bonheur, hormis cette vive bouffée de l’intoxication. Je sais que je suis foutu, mais je vais vivre mille ans à l’heure émeraude oubliant la souffrance dans la beauté…
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Le corps maigre ruine d’étoffe
Paris en 1984 nous nous trainions par terre sans trop savoir pourquoi, la peau pâle, le corps maigre ruine d’étoffe, ignorant que nous étions vivants quand nos princesses mouraient l’une après l’autre. L’habitude ténue des jours laids portait la découverte sans importance, nous n’aimions plus que l’apport singulier des calmants vagues dans nos veines coincées…
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Voici la nuit
Les yeux sans amour rêvent de chimères quand arrivent les corps sombres La nuit après les hommes fait l’espoir impropre Il n’y a plus de matins sur la ville Le noir porte seul le souvenir de la carte fantôme Image : nuage des mots les plus utilisés ici ces derniers jours, réalisé avec l’outil wordle–…
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La route de nuit
Demande à ceux qui ont enfoui leurs réticences sous le trottoir : nos rêves nous conduisent en enfer, nous glorifions la nuit tant on a mal au jour. Les cauchemars s’adressent à l’âme de ceux qui inventent la route, seuls, submergés de désirs déglingués qu’on retrouve au matin, hésitants. L’humanité se perd, moi je chante le…
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Les corps à la renverse
Les corps à la renverse sur le lit, le danger des songes plane sur le sommeil, la merveilleuse averse des rêves délaissés, un élan qui s’attaque au néant quand pleurent nos baisers. Je devine alors l’extraordinaire d’une lumière adulte. Image réalisée à l’aide d’outils proposés sur le site language is a virus
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La valise
De mon cercueil ouvert verse ma part blessée. Moi, j’arpente le monde, je creuse sous mes pas l’innocence dure, et je meurs de raison à marcher en rongeant la charité dernière, dans le désespoir de mes poings prisonniers des racines. Photo : Montpellier, octobre 2015