Rêvant encore
Pour ne pas troubler ton sommeil
Je me lève en silence

Nous étions la nuit dernière, Florian et moi, dans cette petite ville près d’une embouchure de la Tamise, à une bonne heure de train de Londres. Les rues étaient désertes. Le jour commençait de se lever. Un vent glacial nous fouettait le sang. Alan Moore nous accompagnait. Je n’étais plus très sûr de l’adresse exacte. À un moment, Alan a dû nous quitter, mais nous étions déjà presque arrivés. Il me désigna une fenêtre à l’étage, celle du bureau de Warren Ellis. Aucune lumière n’était allumée, et Warren n’avait pas l’habitude de se lever tôt. Il dormait encore, à moins qu’il ne soit pas encore rentré. Prenant congé d’Alan, nous décidâmes de nous rapprocher du centre et d’attendre le milieu de matinée à l’abri dans un pub.
Je regardais ma montre : 5 h 39. J’avais réglé mon alarme à 7 h. Londres et la Tamise n’étaient déjà plus que fumeroles piégées dans les brumes de mon sommeil. Je me levais sans bruit pour ne pas te réveiller.
(Illustration : image générée par I.A.)
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