En ce moment je lis des lettres de Flaubert :
Mon roman est le rocher auquel je m’accroche et je ne sais rien de ce qui se passe dans le monde. — J’ai écrit quelque chose de semblable le 9 v pour moi-même.
(Kafka, journal du 7 juin 1912 – trad. Robert Kahn, ed. Nous)
J’aime cette image qu’évoque Flaubert, à laquelle se réfère à son tour Kafka. Aujourd’hui, malheureusement, impossible de ne pas entendre le grondement du monde tout autour de moi. Mais je m’accroche à mon rocher, à l’écriture.
Deux heures d’écriture quotidienne après la méditation du matin, et le sport une à deux fois par semaine (72 min hier). Et j’avance, un pas après l’autre, avec Kafka et Flaubert comme figures tutélaires.
Un journal, aussi, plutôt un genre de commonbook, tenu irrégulièrement depuis des années. Ceci, par exemple, noté le 1er janvier 2021, toujours d’actualité :
Chaque jour, un nouveau jour. Et chaque matin, un nouveau matin : une des raisons pour lesquelles j’aime me lever tôt : chaque matin, un nouvel espoir. Table rase des freins, des doutes, des angoisses.
Répondre à Philippe Castelneau Annuler la réponse.