J’ai depuis l’enfance le goût de la forme courte : la découverte des premiers contes, les récits d’Edgar Poe. Plus tard les nouvelles d’auteurs aussi différents que Nabokov, Raymond Carver ou James Salter. Cortazar, Borges. Kafka ou Henry James. Tant d’autres encore. Une littérature plus libre, toujours foisonnante. Réaliste, mystérieuse ou fantastique. Constamment ouverte, sur le monde et sur l’imaginaire.
Longtemps que je courrais après l’idée de proposer moi-même sous forme de recueil quelques-uns de mes textes courts. On sait le peu d’appétence des éditeurs et, semble-t-il, du grand public, pour les nouvelles. Certaines revues en proposent, mais elles n’offrent qu’une vision parcellaire du travail d’un auteur. L’auto-édition permet de s’affranchir de ces réserves en donnant à lire un travail autrement invisible, pourtant capital pour celui qui le produit.
Pour autant, le temps de l’écriture derrière soi, c’est à une tâche d’une infinie rigueur à laquelle il faut s’astreindre pour amener ses textes jusqu’au livre imprimé. Nous disposons aujourd’hui d’outils merveilleux, mais dont l’apprentissage doit bien souvent se faire par tâtonnements. Dans cette découverte, je voudrais ici remercier François Bon pour le travail de défrichage qu’il fait en ce sens depuis tant de temps, et pour l’aide si précieuse qu’il a bien voulu m’apporter dans la mise en forme de ce présent recueil.
Les seize textes qui constituent ce livre ont été écrits à des moments différents, souvent espacés dans le temps. Noirs ou fantastiques, tour à tour microfictions ou nouvelles, il me semble pourtant, qu’en dépit de leurs différences, ces récits tournent tous autour de la même obsession, relèvent tous du même questionnement : comment vit-on aujourd’hui dans un monde aux repaires fluctuants, quand c’est la loi du marché qui régit jusqu’au plus intime de nos existences ?
On peut se résigner, au point de perdre ce qui nous reste d’humanité. On peut aussi faire le choix de se battre, avec les seules armes à sa disposition : la littérature et les livres, par exemple. S’émerveiller du monde et vouloir le réenchanter, se prendre pour Don Quichotte, voir des châteaux magiques dans les plus modestes auberges, démasquer les princesses grimées en paysannes, affronter les monstres maléfiques tapis derrière les moulins à vent : passer derrière les apparences, et voir enfin le monde tel qu’il est.
Le livre coûte 12€, et vous pouvez me l’acheter directement en cliquant ici. Vous avez également la possibilité de le commander là.
Votre commentaire