Il étudiait la philosophie

Il avait dans la bouche, en parlant, une bouillie qui était adorable parce qu’on sentait qu’elle trahissait moins un défaut de la langue qu’une qualité de l’âme, comme un reste de l’innocence du premier âge qu’il n’avait jamais perdue. Toutes les consonnes qu’il ne pouvait prononcer figuraient comme autant de duretés dont il était incapable. (Marcel Proust — Un amour de Swann)


La bouillie, elle est dans mon cerveau en ébullition quand je veux écrire. Adorable ? Tu parles ! Les mots se bousculent, et les idées, les unes contredisant les autres, sans que rien de concret n’émerge. Et puis, finalement, ça vient. Un texte commence à s’extraire de la mélasse, un plan à peu près structuré, un début d’intrigue, des bribes de dialogues. Suffisant pour aujourd’hui, presque un premier jet pour la nouvelle dont je parlais hier. J’ai jusqu’au 15 juin pour l’écrire. C’est loin, mais si je n’y prends garde…

Bilan pour aujourd’hui : 4374 signes, un haïku, un poème express. Et maintenant, marcher dans la campagne ! 


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