I want to be considered a jazz poet blowing a long blues in an afternoon jam session on Sunday — Jack Kerouac
C’est vrai, la musique joue un rôle important dans ma vie, et dans mon écriture elle est là, qui m’accompagne. Je n’écris pas en musique, mais j’élabore des playlists autour de mes projets, que j’écoute par exemple dans mes trajets quotidiens, dont je m’imprègne et qui nourrissent mes textes. J’y puise un rythme, des ambiances. Une poussée d’adrénaline qui me porte jusqu’au prochain moment d’écriture. En les écoutant, je vois des scènes se déployer, dont les chansons seraient en quelque sorte la bande-son.
Alors évidemment, quand un écrivain met en musique ses textes (exercice auquel je me suis prêté quelques fois), j’y suis extrêmement sensible.

J’ai quelques disques qui me sont précieux près de moi : les enregistrements de Jack Kerouac avec Steve Allen, Al Cohn et Zoot Sims, Schizotrope, de Maurice Dantec et Richard Pinhas, le travail de Fred Griot avec parl#, ou encore le disque Ripostes, sur lequel Michel Bulteau, Krysztof Styczynski et Saul Williams lisent chacun un texte sur une musique de Serge Teyssot-Gay (« 3 poètes et une guitare pour une riposte électrique et poétique », rien que ça !).
Olivier Martinelli vient de sortir La vie dévorée, un recueil de courts textes écrits après l’annonce de son cancer de la moelle osseuse, où on le suit au fil de l’évolution de la maladie.
Un bouquin qui m’a tiré les larmes souvent, beaucoup fait rire et sourire aussi. Et il y a lui, Olivier, tout entier, derrière chacun des mots posés, affichant un sourire de défi à la vie. Au-delà de la qualité du texte, bien réelle, c’est la leçon de vie qui m’a impressionné, la force d’âme et de se battre contre la maladie, pour ses proches, et pour ses rêves.
Un point commun que nous avons, Olivier et moi, c’est l’attrait pour le rock, et l’envie de mettre nos mots en musique. C’est ce qu’il a fait à l’occasion de la sortie de La vie dévorée, et son clip incroyable. L’album a été enregistré, qui sortira, espérons-le, prochainement, et qui a déjà sa place de réservée dans ma discothèque.
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