No direction home est un projet littéraire qui s’écrit d’abord sur le web. C’est le récit d’un voyage à travers les États-Unis, à différentes époques ; le récit d’un voyage intérieur dont voici principe :
No direction home, ça peut se traduire de deux façons : sans foyer où revenir, et aussi sans indications de retour. À la fois homeless, et perdu loin de chez soi.
À 17 ans, je passais une année complète à Topeka, Kansas, aux États-Unis. Ça aurait pu être ailleurs, n’importe où sur le globe, dans n’importe quel autre pays, n’importe quelle autre culture et n’importe quelle autre langue : le choc aurait été certainement le même, un ébranlement de toutes les certitudes, une ouverture en grand des portes sur le monde, tous les possibles soudain à portée de main.
Ça aurait pu être ailleurs, n’importe où, mais pas à un autre moment : à 17 ans, j’étais une page vierge sur laquelle j’étais libre de tracer une carte, dessinant à grands traits les routes possibles de ma vie future — naïf peut-être, ignorant encore tout des chemins de traverse. Je plantais là, au cœur du Nouveau Monde, mon axis mundi, point de passage entre le réel et le rêvé, le lieu non pas idéal, mais où prit forme un idéal. Mon lieu totem d’où partaient toutes les pistes qui reliaient tous les points du globe, éternelle invitation au voyage.
Mais en y revenant, je me perdais sans cesse. À 17 ans, j’étais un brouillon sur lequel j’écrivais mes obsessions futures. J’avais tracé une carte, et oublié d’y inscrire mes points cardinaux : sans boussole, il me fallait tout reprendre, tout parcourir, citoyen du monde, en mouvement et sans domicile fixe, explorant de nouveaux lieux, repassant par des routes mille fois traversées, cherchant à faire sens, à épuiser le réel pour retrouver le chemin d’un rêve.
No direction home est le récit de ce voyage.
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Sommaire partiel :
(projet en cours d’écriture. Les textes proposés sont appelés à être repris, complétés et modifiés pour la version définitive. Les titres sont provisoires).
1.
— Samedi 6 juillet 1985
— Lost in translation
— …
— Samedi soir sur South Kansas Ave., Downtown Topeka
— …
— Nous sommes les champions
— …
— Je n’ai jamais pensé ta voix
2.
— New York, Upper West Side
— Un dimanche matin à Harlem
— Les nuits de Harlem
— Central Park
— Me eat cookie
— …
— Le long de la 42e rue
— …
— Dubhghall Murphy, Captain New York
— …
3.
— Le Studio
— La dernière photo
— …
— Raymond Carver
— …
— Deux hommes noirs marchent dans la rue
4.
— L’impossible retour
— …
5.
— Ne pas photographier le Golden Gate
— Image du mythe
— Psychic readings
— Une Hudson de 1949
— Blue moon
— San Francisco s’estompe
— California Avenue
— Don’t be evil
— Cannery Row est un poème
— Big Sur, ça n’existe pas
— Le long de la State Route 1 Cabrillo Highway
— Motel California
— California dreamin’
— Un désert climatisé
— Viva Las Vegas
— Las Vegas parano
— Flagstaff, Arizona
— Interstate 40
— Lupton, Apache County, Arizona
— Rio Rancho, Nouveau Mexique
— Au bord du Rio Grande
— Petit déjeuner chez Abuelita’s
— De passage à Albuquerque
— Le long de la Scenic Turquoise Trail
— Visions de Santa Fe
— Jemez territory
— Chimayò
— Easy rider (portrait de Randy)
— Peanut dust
— Speak, memory
— The windy city
— The Magnificent Mile
— L’usine à Cheese-cake
— À l’angle de Michigan Avenue et de Oak Street
— Dans le salon de Rosa
— North State Street, Chicago
— Chicago Skyline
— No direction home
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