Le monde conventionnel est un paravent, il faut en sortir — quand on photographie.
Sergio Larrain, lettre à Sebastian Donoso, son neveu, 1982
La lune qui se reflète en cristaux argentiques sur papier souple photosensible est le signal de la duperie standardisée. Le renoncement facile à la sincérité m’assaille parfois en demi-teintes, mais je résiste au danger invisible. Je pèse les choses et les rends égales. Je suis celui qui demeure dans un état d’abandon. L’attente n’est pas un espoir vide, et les temps ne sont pas encore accomplis. Les contours sensibles de l’exposition sont stables, c’est la dominante rêvée qui augmente en densité. Il y a une constante à la persévérance : dans le combat, c’est la composante principale de la lumière.
La réussite calme équilibre le destin. On ne peut tout atteindre d’un seul coup, voilà le seul secret.
3 réponses à “La texture instantanée”
Neuf phrases porteuses.
Ma préférée du moment : Le renoncement facile à la sincérité m’assaille parfois en demi-teintes, mais je résiste au danger invisible.
J’aime beaucoup la dernière aussi, parce qu’elle m’apparait vraie autant que son contraire – où le « ne » serait absent.
Merci Caroline. Je me suis dit exactement la même chose pour la dernière phrase ! Mais en définitive, j’ai suivi ce que me soufflait ma petite voix.
I love the open door… there is some nice suspense and expectation that someone will stand on the threshold any minute now 🙂